Une silhouette en bois basse et épurée, qui se fond dans le paysage
Face à la majesté du panorama, l’intégration paysagère du bâtiment constitue la première des priorités architecturales. Le bâtiment est à la fois sobre dans son écriture et présent par sa forme, ce qui lui permet d’ouvrir un dialogue avec le paysage. Les lignes légères des pignons est et ouest contrebalancent les façades principales, qui s’étirent en longueur sur une soixantaine de mètres, rythmées par la trame régulière de la charpente. Cette disposition permet de ménager des vues latérales ouvertes et de séparer fonctionnellement les 2 parties du club-house pour en dissocier les usages : les 5 vestiaires (4 pour les joueurs et un pour les arbitres) d’un côté et les espaces associatifs de l’autre, qui peuvent être occupés simultanément sans se gêner.
Dans une entrée de village où se déploie la chaine de montagnes en arrière-plan, le pari architectural consistait à intégrer harmonieusement la structure dans le paysage. Ainsi, présentant une silhouette basse et étirée, le bâtiment n’obstrue aucun point de vue. Les panneaux photovoltaïques qui couvrent l’ensemble de la toiture sont remarquablement discrets, résultat de leur disposition en ardoise et d’un jeu astucieux de lambourdes.
anthony laffargue
Les arbalétriers apparaissent volontairement surdimensionnés, car ils assurent une fonction autant esthétique que structurelle. Ils comptent parmi les pièces fortes du projet, tout en affirmant son identité montagnarde, et appellent le regard lorsqu’on longe le bâtiment. L’ossature est intégralement conçue en épicéa, les menuiseries extérieures sont en mélèze, de même que les portes et les fenêtres, tandis que le bardage est en douglas. Aussi, chaque essence de bois remplit son rôle propre afin de conférer une cohérence à l’ensemble.
anthony laffargue

Une charpente qui assure à la fois une fonction esthétique et structurelle
Élément fort du projet, la charpente à joints dissimulés est entièrement en épicéa des Alpes. Elle est constituée de 25 fermes, dont les chevrons sont légèrement surdimensionnés pour faire de la charpente haute un élément fort par sa densité, mais en équilibre sur de fins poteaux. Pour assurer sa longévité, elle est protégée par des capotages métalliques aux endroits stratégiques et les parties les plus exposées ont été autoclavées avec un procédé incolore.
• Contrastant avec la clarté de l’épicéa par son revêtement en douglas saturé noir, la partie isolée du bâtiment est surmontée d’une première toiture. Pour maximiser les volumes réceptifs et laisser la charpente en majesté, les réseaux techniques ont été placés entre cette toiture et la charpente, au point le plus bas de la pente, de sorte qu’ils ne sont jamais visibles (ce qui a nécessité la réalisation de nombreuses liaisons d’étanchéité à l’air).
• Fermée par des panneaux 3 plis en sapin, la charpente est surmontée d’un pare-pluie résistant aux UV, qui a été doublé pour assurer la viabilité à long terme. Elle supporte l’installation photovoltaïque, qui suit les légères variations de pente des panneaux afin de créer un effet de strates rappelant les toitures vernaculaires. Les 500 m² de panneaux photovoltaïques permettent une autoproduction solaire annuelle équivalente à 111 Mégawatts/h.
L’apport des bois lamellés au sein du projet
Intégration au paysage
Matériau authentique et naturel, le bois lamellé collé se fond harmonieusement dans les paysages ruraux.
Signature architecturale
La grande liberté de formes qu’autorise le bois lamellé collé permet d’imaginer des structures qui donnent une forte personnalité aux ouvrages.
Performance environnementale
Matériau biosourcé issu d’une ressource renouvelable, le bois lamellé prélève plus de carbone que sa transformation et son transport n’en génère (a fortiori quand il est local comme c’est le cas ici).
En savoir plus
- Sur l’architecte Anthony Laffargue : www.anthonylaffargue.com