L'intégration réussie d’écoles au sein d’un parc de la ville

À l’heure où le coronavirus soulève la question de l’ouverture des lieux de vie sur les espaces extérieurs, notamment au sein des écoles, et où des pays nordiques encouragent les expériences d’enseignement en plein air, la décision de la ville de Saint-Cyr-sur-Loire d’implanter son nouvel établissement scolaire au sein d’un parc municipal prend tout son sens. Un exercice d’intégration paysagère qu’a su parfaitement gérer l’agence d’architecture Hessamfar & Vérons à travers la mixité bois lamellé, béton et métal.

Un plan et un choix de matériaux pour une architecture-paysage

Pour fondre dans le paysage du parc ce groupe scolaire comprenant 13 classes, un espace d’accueil périscolaire, un pôle restauration ainsi qu’un plateau sportif, les architectes ont choisi de l’implanter en fond de parcelle, sur la partie basse du terrain. Afin de marquer une continuité visuelle entre l’espace public paysagé et le bâtiment, ils ont opté pour une ligne directrice mettant en avant l’horizontalité, avec un gymnase semi-enterré qui dissimule son emprise volumétrique et des avancées de toiture en bois lamellé formant des préaux, qui accentuent l’intégration au sein du parc. Contrastant avec l’aspect chaleureux et la teinte claire du bois, les façades filantes jouent la mixité des matériaux et alternent verre et métal. Ils permettent d’allier finesse de la structure et transparence des volumes, pour inscrire le bâtiment avec subtilité dans le paysage tout en lui donnant une personnalité contemporaine forte.

La continuité dedans-dehors du plafond bois vient renforcer l’idée d’un bâtiment-paysage. Par sa clarté et son aspect chaleureux, le bois génère des ambiances de qualité dans les espaces intérieurs, offrant un cadre propice à la concentration et à l’apprentissage. Il participe également au confort thermique et à la qualité globale des espaces.

Marjan Hessamfar & Joe Vérons
© Jean-François Tremege

Le bois, atout environnemental et élément majeur du projet

Sur ce projet, mené selon une démarche HQE sans objectif de certification, le bois a été largement employé : 397,7 m³ en structure, 51,8 m³ en ossature et 17,9 m³ en aménagement intérieur. Matériau biosourcé s’insérant en harmonie avec le parc, le bois présente un faible impact environnemental et de nombreux avantages techniques. Par exemple, la trame structurelle régulière du bâtiment, composée de poutres en bois lamellé tous les 60 cm, a permis la réalisation de fondations superficielles grâce à une répartition uniforme des charges structurelles. Par ailleurs, tous les éléments techniques (acoustique, ventilation, luminaires, stores, éléments de façade et de menuiseries extérieures…) ont pu être intégrés dans cette trame.

Modélisée en 3D, la totalité de la charpente en bois lamellé (poteaux, poutres, plafond) a été fabriquée de manière optimisée et automatisée en usine. Cette approche a permis de gagner en efficacité lors de la conception et de réduire les délais de construction.

L’utilisation du bois permet de faire écho à l’environnement paysagé alentour, mais offre également un faible impact environnemental et de nombreux avantages techniques.

Marjan Hessamfar & Joe Vérons

L’apport des bois lamellés au sein du projet

Insertion paysagère

Le bois lamellé prolonge de manière naturelle la végétation de l’environnement tout en s’inscrivant, en mixité avec d’autres matériaux, dans une écriture architecturale très contemporaine.

Capacité structurelle

La trame régulière de la structure bois répartit les charges de manière uniforme, permettant ainsi d’alléger le travail de fondation.

Qualité environnementale

Sobre du point de vue énergétique, le bois lamellé participe au confort thermique et acoustique. Il constitue un atout considérable au sein d’une démarche de haute qualité environnementale.

En savoir plus

Sur l’atelier d’architecture Marjan Hessamfar & Joe Vérons : www.hessamfar-verons.fr
Et sur le travail du photographe Jean-François Tremege : jftremege.format.com