Ce nouvel immeuble de logements peut être appréhendé comme un ouvrage mixte, où bois lamellé et CLT jouent chacun leur partition. De fait, « l’intégralité des étages a été montée en bois, cage d’ascenseur comprise. La structure, elle, est une structure poteaux-poutres rayonnante en bois lamellé. Les poteaux, de tailles variables, s’épaississent en pied (24×40 cm) pour assurer la descente de charges, tandis qu’ils s’affinent en partie haute (24×24 cm)», explique Albin Rousseau. Le contreventement est assuré par des voiles CLT rigides formant les deux pignons. Les deux façades côté rue sont également en CLT, tout comme les planchers (maximum 12×3 m) qui franchissent des trames de 3 m, correspondant à celles des chambres. « Le matériau bois est aussi la signature architecturale du projet », ajoute Albin Rousseau. A l’intérieur, planchers, poteaux et poutres sont laissés apparents au maximum, afin d’accentuer l’atmosphère chaleureuse des lieux.
La possibilité de préfabriquer qu’offre la construction bois a également pesé dans la balance. « Nous sommes sur une parcelle contrainte, qui se caractérise par un manque de place pour le stockage et par un voisinage important. Soit toutes les complexités classiques d’un chantier urbain. La préfabrication, en plus d’être une filière sèche, nous a donc bien aidés. Sur le planning global de l’opération, le montage de la charpente – livrée par semi-remorque – n’a pris que huit semaines, à raison d’un étage par semaine », développe l’architecte. Plutôt rapide pour ce qui est, à ce jour, le plus haut bâtiment de logements en bois de la capitale.