L’ouvrage est constitué de deux travées continues de 15 m. Les 4 poutres en bois lamellé de 31,40 mètres de long, 1,20 mètre de large et 1 mètre de haut, reposent sur une pile centrale et deux culées. Elles servent d’appui au tablier en béton. « Le bois lamellé permet d’avoir des sections et des longueurs importantes, poursuit-il. Il a été préconisé sur cet ouvrage du fait de la longueur importante des poutres ». Près de 190 m3 de bois brut en douglas hors aubier ont été nécessaires à leur réalisation. Les systèmes de connexion ont fait l’objet d’une attention particulière et ont été fixés en atelier sur la charpente en bois. « Nous maitrisons très bien cette connexion avec les charpentes métalliques. C’est ce système qui a été préconisé pour ce chantier. Il s’agit de ferrures et de connecteurs type goujons soudés sur plats métalliques vissés dans le bois ».
A l’avenir, l’ouvrage va progressivement livrer ses secrets. L’insertion de capteurs et de sondes sur les poutres va permettre de collecter des informations sur le comportement du bois dans le temps (température, hygrométrie, déformation…). Ces données seront analysées par le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (Cerema) afin de vérifier ses préconisations techniques et de rédiger deux guides méthodologiques pour la réalisation de ce type d’ouvrage.