Au cœur du Campus universitaire de Saint Quentin en Yvelines à Guyancourt, la maison de l’étudiant se présente comme un monolithe de bois revêtu d’acier. Cet édifice de 3 étages abrite des espaces publics en rez-de-chaussée et des bureaux aux niveaux supérieurs. L’exigence de confort intérieur a mené vers le bois ; le besoin de performance technique vers le bois lamellé.

Situé sur une petite parcelle au PLU restrictif dans les volumes, adossé à un mur sur la face sud-ouest, l’ouvrage devait pouvoir conjuguer activités collectives (espaces publics et locaux d’accueil pour les étudiants) et activités de bureau (associations, services de santé, échanges internationaux et services administratifs) tout en assurant un confort interne visuel et acoustique.

« Afin de répondre à ces deux problématiques, le bâtiment est percé de deux atriums coiffés d’une verrière, explique Pascale Poirier, architecte du projet. Le premier se déploie sur toute la hauteur de l’ouvrage tandis que l’autre fait office de patio/jardin pour les deux niveaux supérieurs ».

La structure de ce bâtiment a été réalisée en bois lamellé d’épicéa. Ses façades sont constituées de panneaux préfabriqués (bois lamellé, isolant en fibre de bois, menuiseries vitrées en mélèze et vêture en aluminium thermolaqué), assemblés sur site. A l’exception de la plateforme du rez-de-chaussée, en béton, les éléments de structure horizontale (planchers) sont en CLT. « Grâce à ce mode constructif, l’ensemble du bâtiment a été monté en seulement trois mois », précise-t-elle. La façade est habillée de grands éléments verticaux en acier Corten perforés accrochés à l’acrotère, épais en leur sommet et effilés en leur base. Ces « clous de charpentier » confèrent une approche esthétique et servent également de brise-soleil aux étages supérieurs destinés aux activités de bureau.