« Il s’agit d’un lieu de travail et de logistique et notre démarche a consisté à reprendre l’architecture d’une grande halle de marché traditionnelle insérée au cœur du MIN », raconte Erik Giudice. Et de poursuivre :« Concernant les modes constructifs, la maîtrise d’œuvre ne nous a rien imposé. Ce qui leur importait, c’était plutôt la fonction et les usages : l’ouvrage devait être flexible, avec peu de points porteurs et de grandes dalles, qui garantissent l’évolutivité ». Au centre de ce bâtiment, une grande rue intérieure de 350 mètres de long, laquelle est coiffée d’une charpente en épicéa lamellé de 40 mètres de portée pour répondre à la contrainte de libération de surface au sol.
Si la portée est une réponse structurelle aux contraintes liées aux activités du lieu, l’argument esthétique du bois lamellé a aussi pesé dans les décisions. « La charpente se déploie dans la partie centrale, la plus visible et la plus fréquentée du bâtiment. La toiture est parsemée de houteaux qui ventilent, apportent de la lumière naturelle et subliment la chaleur du bois de la charpente qui réfléchit la lumière », explique Erik Guidice. Cette fonction esthétique est encore renforcée par la répercussion de la lumière naturelle sur les 1000 triangles qui composent la charpente et lui confèrent son identité visuelle.